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FCF-Retrovision2

9 décembre 2013

Et maintenant ?

Si vous voulez poursuivre la lecture de mes délires, je vous donne rendez-vous  sur http://fcfretrovision3.canalblog.com/ où ils ont continué.

Mais attention. Si vous voulez les découvrir selon leur chronologie, il vous faudra commencer par le bas de la dernière page et la remonter, délire après délire, et faire de même pour les précédentes.

Bonne lecture et merci de vous être intéressé à mes blogs.

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9 décembre 2013

L’homme à la voiture rouge (*)

La brigade de Cernés était fière cet après-midi là. Elle avait droit à une des dernières  403 Trafipax encore en service. Mais s’il y avait du poisson sur la route peut se faisait prendre dans le filet.

Quand, tout à coup un vrombissement se fit entendre au loin. Un son sourd et envoutant qui augmentait au fur et à mesure que la voiture approchait.

_ Lucien… tu me reçois ?

_ Affirmatif ! Cinq sur cinq…

_ Je crois que je vais avoir un client pour toi… 

_ Maurice, la rouge à 128 ! 

_ Lucien, t’as entendu ?  Une voiture rouge avec des bandes noires… 128

_ Bien reçu… à 128 une rouge et noir

_ Affirmatif… Lucien t’es toujours à l’écoute ?

_ Affirmatif…

_ Il manque un phare à la voiture…

_ Affirmatif, je l’ai en visuel et Clément est en train de la faire ranger.

_ Gendarmerie nationale ! Pouvez-vous présenter les papiers afférents au véhicule ?

_ Sans difficulté, répondit Pédro Barbosa.

Car c’était lui le conducteur du bolide. Faut dire qu’avant sa dernière mésaventure avec son Holden Premier il avait passé commande auprès des gens d’Aires d’une Monaro GTS qu’il venait de recevoir. Mais à peine réceptionnée on lui avait  cassé le phare gauche sur un parking.

Et aujourd’hui c’était la gendarmerie qui l’interceptait… Quelle guigne cette bagnole pensa-t-il en attendant la fin de l’examen de ses papiers

_ Vous êtes doublement en infraction ! Se vit-il répondre au bout de quelques minutes… Défaut d’éclairage du côté gauche, le plus dangereux ! Et défaut de rétrovision du même côté… Quant à la vitesse… 128 km/h… vous avez de la chance que la limitation à 90 n’intervient que dans 3 jours.

Pédro Barbosa restant muet, le gendarme poursuivit :

_ Votre voiture doit être présentée aux Mines sous huitaine pour pouvoir être immatriculée. En attendant faites réparer votre phare et présentez vous sous 48 heures à la brigade pour vérification.

Après s’être acquitté du montant de son amende et comme il était arrêté devant le garage de Philogone Desbaff (**), Pédro Barbosa traversa le terre-plein et appela un mécano.

Celui s’enquit de son besoin et appela le chef mécano,  Oreste Comeneuff qui souleva le capot rien que par curiosité, sachant d’avance qu’il n’avait pas de phare de rechange sous la main.

 _ Navré M. Barbosa, mais je vais devoir faire appel au réseau des gens d’Aires pour trouver une telle pièce. Elle va certainement arriver d’Australie elle aussi. Va falloir être persuasif avec la maréchaussée et reprendre votre Premier en attendant.

C’est pas mon jour de chance, et dire que c'est un vendredi 13 !

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_(*) en mémoire d’un célèbre feuilleton radiophonique au titre éponyme des années 50 ou 60

_(**) cf. La banane a des rayures


 

9 décembre 2013

Dérapage (extraits)


(…) Ayant raccroché, Gérard Manpassoif redémarra et prit la direction de la Pierre dressée.

Il trouva le terre-plein désert. Il regarda sa montre. Il était 15 h 40. Il calcula que moins de quatre minutes s’étaient écoulées entre le moment où il avait entendu le coup de feu et son arrivée devant la pierre.

Il décida s’attendre 16 h 00, bien persuadé que cette attente serait maintenant inutile. Mais sait-on jamais ?

Il préféra se dégourdir les jambes et se dirigea vers la pierre où quelque chose brillait à sa base. Curieux, il s’en approcha. C’était une douille. Pourquoi ? se dit-il. Il se redressa et fit un rapide tour d’horizon. Dans quelle direction avait-on tiré ? Et sur quoi ?

Tout à sa réflexion il n’entendit pas tout de suite la sirène de la voiture de gendarmerie qui approchait. Ce n’est qu’au moment où elle s’immobilisa et s’arrêta qu’il réalisa sa présence. Elle s’était arrêtée encore assez loin sur la route, de l’autre côté de l’oppidum.

L’oppidum ! Bien sûr. C’est de là-bas qu’on a tiré. Il ne toucha pas à la douille et couru vers l’oppidum. Une fois parvenu au plus haut il aperçu en contre bas une certaine agitation le long de la départementale.

Il regagna sa voiture au pas de course et puis la départementale sur laquelle il déboucha à proximité de ce qui semblait être un accident. Vieux réflexe professionnel, il saisit son vieil appareil photo et quitta sa voiture.

Lorsqu’il dépassa la voiture de la gendarmerie, il eut un haut le cœur.

C’était la voiture de Barbosa qui était là, couchée sur côté, reposant dans la neige. De la neige ! Et il réalisa soudain qu’en l’espace de moins de six cents mètres il était passé d’un terrain, certes humide, mais visible, à un sol couvert par plus de 80 cm de neige ! Drôle de phénomène météo pensa-t-il en s’approchant davantage.

(…)

La dépanneuse venait d’arriver. Un vieux Renault dont le conducteur se frottait le crâne se demandant comment remettre l’ Holden Premier sur ses roues sans trop l’abimer. Il avait reconnu tout de suite le type de voiture que c’était. Robuste, mais ce qui le tourmentait c’était le fait que la voiture était en suspension sur la neige, aucune de ses roues n’étant en contact avec le sol. L’a dû faire un sacré vol plané l’artiste pour se poser comme ça, pensa-t-il.

C’est en s’en retournant à son camion qu’il aperçut une grosse pierre à demi recouverte par la neige.  Voici donc le tremplin, se dit-il en s’accroupissant pour mieux la regarder et calculer la trajectoire de la voiture. Pas mal ! Pas mal du tout ! L’aurait fait un bon cascadeur. Dommage que je sois plus tout jeune. L’aurait embauché lui aussi. Chapeau l’artiste !

Regardant autour de lui il constata qu’un tas de pierres identiques avait été entreposé en limite de chaussée et qu’apparemment celle qui avait servi de tremplin y avait été prélevée.

Si une pierre avait fait décoller la voiture, deux pierres devraient bien permettre de la remettre sur ses roues ? Mais pour les deux autres roues ? Il s’en retourna à la voiture de Barbosa et dit à celui-ci ce qu’il allait faire. Celui-ci acquiesçant, il demanda de l’aide pour amener les pierres près de la voiture et entreprit de les disposer correctement. Il réalisa ainsi quatre carrés composés de quatre pierres chacun. Deux touchant presque les roues gauche, les deux autres destinés à recevoir les roues droites. 

Après moultes vérifications visuelles sous tous les angles possibles et imaginables, il fit placer deux volontaires côté pavillon en leur demandant de pousser vers le haut, alors que deux autres placés à l’avant et à l’arrière tenteraient de la retenir lors de son basculement et que deux autres, placés sur la route auraient mission de bloquer un éventuel basculement vers la droite.

_ Allez les gars ! Z’êtes prêts ? A trois on y va !

Un !... Deux !... Trois !...

_ Bravo les gars ! Du premier coup ! Et tous de s’applaudir et de se donner de grandes tapes dans le dos.

C’est alors que la ceinture de sécurité de Predo Barbaso daigna se défaire, libérant celui-ci. Il voulut descendre de voiture, mais courbatu, il dut s’appuyer un instant à la portière.

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9 décembre 2013

Numéro complémentaire

 ou Pedro Barbosa est de retour (1)

(1) Pedro Barbosa, dit El Babosa, fut un personnage récurrent des épisodes de la saison 1 de fcfretrovision
AVERTISSEMENT : Ce que vous allez lire n'est que le fruit de mon imaginationet ne poyrrait en aucun cas refléter en quoi que ce soit une quelconque réalité de faits passés ou présents. De même il ne saurait inciter à des faits futurs.
  
sement : Ce que vous allez lire n’est que pure imagination et ne saurait refléter en quoi que ce soit la réalité ni des faits
Pedro Victorino Josep Barbosa-Minguez, plus connu de nos lecteurs sous le nom de Pedro Barbosa, et aussi  appelé el Babosa est de retour.
 
Le célèbre détective privé madrilène  a fini par s’installer à Trainons lès Piay.
 
Mais je ne suis pas là pour vous raconter son histoire mais celle qu’il a résolue.
 
_ Non mais, voulez tout savoir sans rien payer ! Comme d’hab
 
Pour cela il vous faut faire un gros travail de mémoire.
 
Faut remonter au milieu des années 1980 et vous replonger dans les faits divers qui se sont succédé sur une bonne quinzaine d’années. Celle dite des marchés truqués. Voila ! Vous y êtes ?
 
Rappelez-vous, les lycées et autres gros chantiers. Mais ce ne sont pas ceux-là qui nous intéressent. Z’étaient trop gros et ne concernaient pas les gens d’ici.
 
_ Ici ? Mais c’est où ?
 
_ Ben, à Maizy lès Piay par exemple ou à Ménoies sous Vairges. Enfin dans les cantons de Cernés et de Piay.
 
_ Et qu’est ce vous voulez que ça me foutte qu’on soit là-bas ?
 
_ Z’êtes donc pas au courant ?
 
_ Au courant de quoi ?
 
_ Bon, ben je vais vous rafraichir la mémoire. Alors qu’à l'époque des gros marchés truqués qui alimentaient par des circuits détournés certains partis politiques, d’autres à une moindre échelle, beaucoup moindre d’ailleurs, avaient mis au point un système très ingénieux pour se voir attribuer les marchés publics locaux. Voulaient pas de la concurrence extérieure tant ils étaient bien entre eux.
 
_ T’es pas en train de t’égarer mec ?
 
_ Non pourquoi ?
 
_ Et El Babosa dans tout ça ?
 
_ J’y viens.
 
_ Te prends pas pour Manpassoif !
 
_ D’accord… D’accord… Mais j’y viens quand même. C’est Pedro Barbosa qui, la semaine dernière, nous a révélé le fin mot de l’affaire et voici ce qu’il a découvert :
 
C’était le 6 avril 1993, alerté par Gérard Manpassoif de la mésaventure de Cyprien Bidolli à Maizy lès Piay,
 
Pedro Barbaso décida un soir de se rendre à la Fourchette.
 
Mal lui en pris car arrivé sur place il trouva porte close alors qu’il y avait du monde à l’intérieur. Il décida de s’intéresser de plus près à ce qui s’y passait. Se retournant il examina un peu plus attentivement les voitures en stationnement de l’autre côté de la rue. Que des familiales cossues, alors qu’en journée il y avait beaucoup de tout venant. Intrigué il nota à tout hasard leurs immatriculations.
 
C’est ainsi qu’il découvrit qu’elles appartenaient à des entrepreneurs et des commerçants, voire des professions libérales de la région. Ça ne cadrait pas, c’est le cas de le dire, avec le cadre qu’il voyait.
 
Il revint le lendemain à midi et put ainsi pénétrer dans la Fourchette et en repartir avec la faim. L’examen de la salle n’avait rien révélé du tout mais il s’était imprégné de son atmosphère. Ce qui était primordial pour lui. Si la cuisine était infâme le midi, il se dit que le soir l’on devait y servir une autre cuisine.
 
Et il n’avait point tort. Mais comment le découvrir ? Comment s’introduire dans la place ?
 
Il s’enquit auprès de Manpassoif si celui-ci savait quelque chose sur ces réunions nocturnes ?
 
_ Non. Ce n’est pas mon secteur, mais j’appelle Elysée Montmartre qui couvre celui-ci et je te rappelle. Ce qu’il fit une heure plus tard.
 
_ J’ai ton info. Ils se réunissent chaque 1er et 3ème mercredi du mois.
 
_ Et tu sais de quoi il s’agit ?
 
_ Semblerait qu’il s’agisse d’un club très particulier mais surtout très fermé. N’y adhère pas qui veut.
 
_ Merci Gérard.
 
Il retourna à la Fourchette le mercredi suivant (le 3ème) et profitant d’un service des plus non chalands, il colla un micro sous sa table.
 
Il revint le lendemain pour boire un café et reprit son bien. Rentré chez lui il écouta l’enregistrement et en resta sur le cul. Il entendait le tirage du loto. Il coupa l’enregistrement et s’interrogea. Qu’est que ça veut dire ? Il appela immédiatement Gérard Manpassoif.
 
_ Gérard, peux-tu passer chez moi ?
 
_ T’as quelque chose ?
 
_ J’y comprends rien. Ils écoutaient le tirage du loto…
 
_ Quoi ? T’as bien dit du loto ?
 
_ Oui. Le tirage du…
 
_ J’arrive tout de suite !
 
_ Y a pas d’urgence tu sais.
 
_ Oh que si, bien au contraire.
 
_ Alors je t’attends !
 
_ J’arrive.
 
Une demi-heure plus tard Gérard Manpassoif arrivait chez Pedro Barbosa et lui dit d’emblais :
 
_ Je crois que tu viens de résoudre l’énigme du siècle.
 
_ T’es fou non ?
 
_ Pas du tout, bien au contraire. Faut que je t’explique.
 
Et avant de le faire, l’ancien journaliste de la Feuille de Choux Farcie, devenue depuis FCF, prit place dans un fauteuil en face d’El Babosa.
 
_ Faut revenir quelques années en arrière, lui dit-il, en préambule. Tu te souviens de l’affaire Torres-Molinos ?
 
_ Ce nom me dit vaguement quelque chose.
 
_ Tu te rappelles pas l’affaire du bois aux Amants ?
 
_ Ça y est ! Je m’ souviens, l’histoire de la 2cv mitraillée ?
 
_ C’est ça.
 
_ Mais où veux-tu en venir ?
 
_ Je crois que t’as trouvé la réponse à la principale question qu’on se posait alors ? T’en souviens pas ?
 
_ Non ! J’avoue bien sincèrement. Éclaire-moi.
 
_ Au cours de l’enquête que nous avions menée à l’époque nous nous sommes interrogés pour savoir pourquoi Torres-Molinos n’était pas parvenu à s’implanter dans la région.
 
_ Et alors ? Tu crois qu’il y a un lien avec ce que je t’ai dit au téléphone ?
 
_ Oui. J’y viens…
 
Et le voila partit dans ses explications.
 
_ Mon enquête a révélé que non seulement Torres-Molinos n’avait pas pu s’implanter sur le canton de Cernés comme il l’avait envisagé mais que d’autres avant lui… et même après, s’étaient eux aussi cassé les dents. Mais ça je te l’avais déjà dit.
 
_ C’est exact, ça me revient maintenant. Et alors ?
 
_ J’y viens… Après ton départ j’ai gratté un peu cette piste pour savoir le pourquoi du comment.
 
_ Et tu as découvert quelque chose ?
 
_ J’y viens. J’y viens … ça n’a pas été facile mais en recollant toutes les infos que j’avais pu glaner à droite et à gauche, je pensais avoir réussi le puzzle.
 
_ Et tu y étais arrivé ?
 
_ Hélas non. Il me manquait et il me manque toujours une pièce. La plus importante…
 
_ Laquelle ?
 
_ J’y viens, je te dis… j’y viens.  J’ai découvert que les marchés étaient toujours attribués à des entreprises locales (BTP, architectes, bureaux d’études, fournisseurs divers, etc.). Alors je me suis penché sur les PV d’attribution.
 
_ Et t’as trouvé quelque chose ?
 
_ Non, rien. Du moins à première vue.
 
_ C'est-à-dire ?
 
_ Ben que les PV résistaient à toute suspicion.
 
_ Tu peux préciser ?
 
_ Je veux dire par là que l’attribution des marchés paraissait conforme avec la réglementation de l’époque et que ce n’était pas du côté de ceux qui les accordaient qu’il fallait chercher.
 
_ Et tu as cherché de quel côté ?
 
_ De l’autre.
 
_ C'est-à-dire ?
 
_ T’as que cette question à la bouche? Tu t’ répéterais pas un peu ?
 
_ Et toi avec tes j’y viens… j’y viens ? Tu devrais plutôt arriver tu crois pas ?
 
_ D’accord… D’accord... Excuse moi.
 
_Y a pas de mal. Poursuis.
 
_ J’y viens… Oh pardon... Donc, je disais que je me suis intéressé à l’autre côté. A ceux qui étaient candidats.
 
_ Et t’as trouvé quelque chose ?
 
_ J’y .. Oui, j’ai trouvé quelque chose. J’ai découvert que contrairement à ce que je pensais, ce n’était pas toujours la même entreprise ou la même société qui emportait les marchés de même catégorie.
 
_ Tu peux expliquer ?
 
_ Bien sûr… Un exemple, pour les constructions, ce n’était pas l’entreprise Kivavit qui se voyait attribuer tout le temps le gros œuvre, mais aussi l’entreprise Boce-Faure ou encore l’entreprise Toutan-Hunt. Tu vois ce que je veux dire ?
 
_ Oui, très bien.
 
_ Donc, a priori, pas de favoritisme. Mais je n’étais pas satisfait de cette trouvaille car c’était partout pareil. Y avait comme une martingale.
 
_ Une quoi ?
 
_ Une martingale… tu sais pas ce que c’est ?
 
_ Non…
 
_ Tu sais ce qu'est un casino ?
 
_ Quel rapport ?
 
_ Tu veux que je t’explique ?
 
_ Oui …
 
_ Alors suis moi au casino.
 
_ J’ vois toujours pas le rapport…
 
_ J’y viens… J’y viens...  Allons devant la roulette. T’y es ?
 
_ J’y suis.
 
_ Combien de chance as-tu pour que la bille tombe sur le 15 que t’as choisi ?
 
_ J’en sais rien, sais même pas combien y a de cases…
 
_ Bon, mais imagine que tu sois un joueur et que tu calcules les probabilités pour que le 15 sorte. Il y a des joueurs qui se fabriquent de vraies équations après de savants calculs. Ça s’appelle une martingale.
 
_ Je vois toujours pas le rapport…
 
_ J’y viens te dis-je. J’y viens... Donc je me suis dit « Il y a un truc. » et je me suis replongé dans les résultats et j’ai trouvé quelque chose.
 
_ Quoi ?
 
_ Que c’était toujours les mêmes que je retrouvais mais de manière aléatoire. Ça ne répondait à aucune logique. Du moins jusqu’à ton appel de tout à l’heure.
 
_ Hein ???
 
_ …
 
_ Faut m’expliquer, car là, vois-tu, j’suis dans le noir le plus complet.
 
_ Tu m’as bien dit qu’ils écoutaient le tirage du loto ?
 
_ Oui, et alors ?
 
_ Et alors… t’as écouté la suite de l’enregistrement ?
 
_ Non… j’en voyais pas l’utilité.
 
_ A mon avis, t’as la solution sur la bande si tu ne l’a pas effacée.
 
_ Non, je l’ai juste rembobinée pour la prochaine fois.
 
_ Y aura pas de prochaine fois. Donne-moi vite cette bande et prends en une autre.
 
_ Pourquoi ?
 
_ Parc’ qu’à mon avis tu as la clé de l’énigme sur ta bande.
 
_ Tu crois ?
 
_ Je t’ parie un repas chez… qui tu voudras pourvu que ce soit un trois étoiles. Fais écouter !
 
_D’accord, tenu.
 
Pedro Barbosa alluma sa chaîne Hifi et glissa la cassette dans le lecteur approprié.
 
« … je vous rappelle le tirage de ce soir : le 28, le 25, le 36, le 12, le 17, le 42 et comme numéro complémentaire le 5… rendez-vous samedi … bonne soirée à tous… »

Il interrompit l’écoute.
 
_ Tu vois ce que j’ t’ disais.
 
_ Ouais, mais fais moi écouter la suite.
 
_ D’accord.
 
« … Lucien, tu veux bien éteindre la télé ?
 
« Voyons ce que ça donne cette semaine…
 
« Raymond, passe-moi la liste des appels d’offres, merci…
 
« Bon, qu’est-ce qu’il y a ? Ah oui ! C’est parfait.
 
«  Allons ! Allons ! Un peu de silence, je vais commencer…
 
«  Pour l’appel d’offres de construction du nouveau groupe scolaire de Trainons lès Piay
 
«  Lot 01 : terrassement et VRD, le 28 c’est pour… Roger
 
«  Lot 02 : gros œuvre,  le 25 c’est pour… Maurice
 
«  Lot 03 : charpente-couverture, le 36 c’est pour… Albert
 
«  …
 
«  Lot 19 et dernier : espaces verts, le 12 c’est pour… Thierry
 
«  Je vous rappelle que le numéro complémentaire étant le 5 vous devez consentir un rabais de… 5+2 soit 7 % par rapport à l’estimation qui vous a été communiquée pour votre lot.
 
«  Je rappelle à tous les autres qu’ils doivent proposer au moins 2% de plus…
 
« Passons à l’appel d’offres suivant. Il s’agit de…"
 
_ Bon sang, mais c’est bien sûr ! S’écrie soudainement Gérard Manpassoif, imitant Raymond Souplex dans les Cinq dernières minutes, Tu peux couper je crois avoir compris.
 
_ T’as bien de la chance. Tu peux expliquer ?
 
_ Bien sûr. J’y viens... Pour faire court, car l’heure tourne et le lecteur s’impatiente. Il ne va pas tarder à passer à autre chose…
 
_ Abrège, veux-tu !
 
_ D’accord... Pour résumer donc, voila mes conclusions... D’après toutes les informations que j’ai recueillies jusqu’ici je savais qu’il y avait une répartition de l’attribution des marchés mais je ne savais pas comment elle était faite.
 
_ Et après ce que tu as entendu, tu crois le savoir ?
 
_ Puisque que je t’ l’ dis... Oui. J’ai pigé. Je savais qu’il existait des listes mais pas à quoi elles servaient. Maintenant je sais !
 
_ Et bien dis-moi à quoi ?
 
_ Si tu prends l’exemple de l’appel d’offres pour le groupe … fais nous donc écouter encore ce passage s’il te plait…
 
El Babosa fit rembobiner la bande et le passage fut diffusé une seconde fois.
 
_ Stop ! Merci. Restons sur le gros œuvre. Si on dresse la liste des entreprises locales susceptibles de réaliser les travaux il n’y en a que … Gérard Manpassoif ouvre sa serviette et en extrait un dossier assez épais où il retrouve ladite liste
 
_ Il n’y en a que sept : Si je divise 25 par 7 cela me donne 3 et il me reste 4 … 1, 2 3 et 4 … la 4ème est l’entreprise Konstruitoux, voila j’ai trouvé.
 
_ Que tu dis, parc’ qu’ moi j’ai pas compris du tout ton truc.
 
_ Pourtant c’est simple. Rappelle-toi, celui qui parle… je pense qu’il s’agit de Roger Belfame le président du BTP local… il a dit que le 25 était pour Maurice.
 
_ Oui et alors ? J’ vois pas le rapprochement ?
 
_ Moi si... Maurice, c’est Maurice Le Moellon, le PDG de Konstruitoux…
 
_ Si tu le dis…
 
_ Regarde encore : pour la charpente, elles ne sont que 3 : 36 divisés par 3 égale 12, c’est donc la dernière de la liste, la société Couvert’hure dont le patron n’est autre qu’Albert Thuiler. T’as pigé maintenant ?
 
_ Je crois. T’as gagné ton repas. Je comprends enfin pourquoi Torres-Molinos ou les autres n’ont jamais pu s’implanter.
 
_ En effet, très astucieux comme mécanisme. Faut vraiment avoir l’esprit tordu pour l’avoir conçu. Vraiment tordu. Et vous, avez-vous compris la martingale ? Non, alors je vous la fait simple.
 
1 – Pour chaque corps d’état ou de profession, une liste était établie avec un numéro par entreprise.
 
2 – Lors des réunions de ce comité Nimbus le choix de l’entreprise la moins disante résultait du tirage du loto suivant le mécanisme décrit par Gérard Manpassoif.
 
3 – Il incombait à chacune des autres de tenir compte de ce choix pour établir leurs offres de couverture qui devaient être plus élevées.
 
L’illusion d’une concurrence régulière était créée par le caractère aléatoire de la désignation des postulants à l’attribution des marchés.

Mais ce qui n’a pas été dit, c’est qu'en contrepartie celui qui recevait le marché devait reverser 5 % du montant effectivement perçu en fin de prestations à un pot commun qui était partagé entre tous.

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9 décembre 2013

NON ! Pas ça ...

 Anticipation … quoique !

Nous sommes dans quelques mois… le prix du baril de pétrole s’est une nouvelle fois envolé. Et quand j’écris « envolé » c’est qu’il a vraiment pris de la hauteur puisqu’on peut lire que les prix à la pompe ont décuplé car  pour un litre de super 98 il vous faudra débourser 10.90 euros, mais aussi 10.50 euros pour un litre de super 95 ou enfin 9.70 euros pour un litre de gazole.
 
Pourquoi une telle situation ? Ben parque l’offre n’arrive plus à satisfaire la demande. Le gouvernement a voulu prendre les choses en main. Et sa première mesure a été de profiter de l’occasion pour doubler discrètement le montant des taxes. Puis devant l’enflure du déficit national causée par l’importation de pétrole il a décidé de le rationner pour les automobilistes.
 
Ceux-ci n’ont plus droit qu’à 20 litres par mois du carburant de leur choix. Et ils ne peuvent aller les acheter que le quantième indiqué sur leurs tickets de rationnement.
 
Ainsi sommes nous devenus les témoins de ce genre de queues que l’on voit se développer chaque matin devant les rares pompes encore en activité. Car là aussi il y a eu des dégâts.

Les premières à être fermées furent celles des grandes surfaces. Plus rentables, qu'ils ont dit les A..., C... et autres L... Et comme les stations indépendantes ont disparu depuis belle lurette, ne restent plus aujourd’hui que celles des raffineurs et diffuseurs. Autant dire que bien des villages en sont dépourvus. Alors le bon vieux système du recours à la citerne de la gendarmerie a repris du service. Là où il y en a encore une.

Partout ?
 
Non, car depuis Astérix qui a fait des émules, il y a encore aujourd’hui des irréductibles. Exemple chez les Lefort où la pompe n’est plus approvisionnée depuis huit mois. Et pourtant c’est là qu’une queue se forme chaque jeudi après midi lorsque leur vieille tonne à eau revient remplie de super 95.
 
C’est vrai que le moteur d’origine a été remplacé par un moteur diesel de 405 qui fonctionne grâce à l’huile provenant des cuisines du Lion d’or & Bezoci.
 
Tiens, il a parlé de queue mais je vois point de voitures ! Et pour cause mon gars… vu qu’avec 20 litres tu vas pas loin, faut venir à pinces pour faire des économies.

Et chez les Lefort c’est le système D pour aller au ravitaillement et la solidarité  s’est imposée d’elle-même.
 
Récupérant les tickets de rationnement, les Lefort font le plein de leur tonne à eau le jeudi matin et redistribuent le carburant l’après-midi.
 
C’est ainsi que nous assistons à la distribution du précieux liquide. Mais quand c’est au tour de G. James Haye de Boll, un néo-rural (1) installé au hameau de Bielle, celui-ci se voit refuser le plein de sa berthe à lait pour ne pas être un récipient homologué.
 
- Non ! Pas ça !
 
- Mais que t’arrive-t-il ? lui dit sa femme – allongée à ses côtés, en le secouant légèrement.
 
- Hein ! Que dis-tu ?
 
- Pourquoi t’as crié ?

- Oh ! J’ai du faire un cauchemar ! Y avait plus d’essence …Faut que je me lève et vite aller faire le plein avant que cela ne se produise.

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(1) Savez bien. C'est le gars de la pub qui demande à l'éleveur si sa femme est bien en train de traire une femelle chèvre...  des fois que s'aurait été un mâle...


 

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9 décembre 2013

Enfin t’ v’la !

 - Tiens, vous avez une nouvelle enseigne ?

- Depuis hier soir, c’est le nouveau logo de CH43

 

- Parait qu’il a aussi changé sa maquette …

 

- Ouais, depuis le début de l’année

 

- Et ça donne quoi ?

 

- Navré, j’ai plus le numéro de la semaine dernière …

 

Se retournant, le client voit s’arrêter une fourgonnette qu’il ne connaît pas et arborant le nouveau logo de CH43.

 

- Mais c’est Mimile (1) qui arrive ! Et apostrophant l’arrivant

 

- C’est quoi cette voiture ?

 

- Ben, nos nouvelles pour la livraison. Des Talbot 1100 VF2. Nous en avons touché trois avant-hier. Et avec les portes battantes c’est plus facile à charger et décharger.

 

S’adressant à Vincent Dancre, le kiosquier,

 

- Voici le dernier numéro de CH43, il y en un peu plus pour éviter la rupture.

301_GR01_Enfin_te_vla

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(1) Emile Tourne-Page, livreur de Collec’Hebdo 43 et autres titres publiés par l’Ain Primeurs (cf. Le kiosque à journaux)


 

9 décembre 2013

Le CH43 nouveau est arrivé

 

 Yvan Sassalad, l’ancien propriétaire de la Feuille de Choux Farcie, devenu gérant principal de FCF depuis son rachat par « le Potte A.G. », a du renoncé à son idée d’utiliser une Messagère pour distribuer les journaux de son groupe. Surtout depuis le lancement d’une version papier de Collec’Hebdo 43 (1).

En effet, les frères Lefort l’ont convaincu d’y renoncer devant la difficulté à se procurer un véhicule en bon état. Bien leur en pris car, le succès aidant ce n’est plus d’un mais de trois véhicules dont a aujourd’hui besoin Yvan Sassalad pour la diffusion.
 
Yvan Sassalad, au volant d’une Holden Premier de 1971 amène Ruel Malpha-May, le PDG, au garage. Aussi le voyons-nous discuter avec un des frères Lefort tandis que son PDG examine une 1100 VF2 susceptible de faire l'affaire.
 
Après essai, ce sont bien trois 1100 VF2 aux couleurs de Collec’Hebdo 43 qui sortent de l’atelier d’Oscar Haussery revêtues de son nouveau logo. (2)(3)

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(1)
     Pure fiction

(2)     Merci à M. Ixo pour ce beau cadeau de Noël (25 modèles 1100 VF2 aux couleurs de mon blog et qui ont fait des heureux)

(3)   Précisions - les immatriculations ont été retouchées pour les besoins des photos et les conducteurs ont été prélevés sur des Lada de la collection JB007

 

9 décembre 2013

Le coup de fusil

Il fut une époque, heureusement révolue, où il n’était pas bon de se risquer dans certains restaurants. Le patron vous y guettait planqué derrière son comptoir. Le serveur jouait les rabatteurs. Et la serveuse était prompte à monter.

_ Et dans l’assiette ?

_ De la boustifaille.

_ Et dans le verre ?

_ De la piquette ou de la bibine, suivant l’endroit.

_ Et l’addition ?

_ La quoi ? Ah la douloureuse vous voulez dire ! Salée… très salée.


Le client repartait alors allégé aux deux sens du terme, car non seulement il avait mal mangé, s’il avait osé le faire, mais aussi le portefeuille amaigri. Et je te dis pas la bordée de reproches qu’il essuyait de la part de Madame.

_ Non mais t’as pas honte de m’avoir amenée dans un tel bouge ? T’es pas prêt de m’y faire revenir.

Oh c’était pas la peine de le dire à Monsieur. L’avait compris la leçon. Déjà que l’argent du mois en avait pris un coup, il n’annonçait pas midi mais plutôt six heures.

Pourtant le restaurant faisait parfois partie d’une chaîne, mais les maillons devaient être très lâches. Y avait du jeu, d’où parfois ces surprises désagréables.

Un peu comme celle qu’a eut la famille Bidolli l’autre matin en arrivant à Maizy lès Piay. Cyprien et Estelle Bidolli sont arrivés sur le coup de 12 h 15 et se sont arrêtés devant le restaurant attenant au garage du Méridien.

Attirés par le menu affiché ils n’ont même pas levé la tête pour voir l’enseigne. Malgré les rideaux tirés, Cyprien a poussé la porte d’entrée et les voici à l’intérieur.

L'aurait pas dû le faire. L'aurait dû lever le nez. L'aurait dû lire ce qu'il aurait dû voir. L'a pas fait... Tant pis pour lui. L'aurait su que c'était pas une bonne adresse. Qu'on l'y recevrait mal.

Peut-être qu'il a cru à un simple bris. Bris qui en disait long quand même. Mais bon, sont entrés. Alors faut assûmer.Je continue.

Surprise, il n’y a qu’un seul client.

Alors que le serveur s’approche vers Cyprien:

_ Vous désirez ?

_ Déjeuner, c’est possible ?

_ Bien sûr. Combien ? Deux couverts ?

Non je ne vais pas vous servir le texte de Bigard. Ce serait du réchauffé. Déjà que l’ambiance de ce restau est sinistre.

Non ce qui est important, en plus du cadre, c’est ce qui est en train de se passer derrière Cyprien.

Si vous examinez bien les photos, vous vous apercevrez que l’Estelle se désintéresse de ce que dit son mari. Par contre elle regarde en direction du client déjà attablé.

Et là elle reconnaît Stephen Ruth son amour de jeunesse … Celui pour qui elle eut jadis le coup de foudre. (*)

(*) Ses parents s’opposant à cette liaison, la mirent en pension à Paris où elle rencontra Cyprien, qui fils de commerçant en literie, correspondait mieux à leurs vues.

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Quel choc pour Estelle. Retrouver Stephen ici, dans ce lieu mal famé et dans cet état ! Quelle déchéance !
 
Faut dire que ledit Stephen baigne dans l’alcool. A un point que le niveau apparait dans ses yeux. Il tangue sur sa chaise. Et lorsqu’il la voit il lui faut un temps d’adaptation. Faut qu’il assure la mise au point. Celle-ci plus ou moins établie, faut que son décodeur veuille bien en traduire les données. M’enfin je la connais celle-là. Au bout d’un temps certain il la retapisse.
 
_C’est Estelle ! Il veut se lever.
 
Au prix d’un gros effort il y parvient difficilement. Veut lever son verre en son honneur. Tend le bras et part en arrière. Loupe sa chaise et se retrouve par terre dans un vacarme qui attire l’attention de Cyprien Bidolli.
 
Celui-ci découvre l’ivrogne et l’aide à se relever. Comprenant qu’il s’est fourvoyé, il prend Estelle par le bras et quitte le restaurant.
 
Pour Estelle le choc fut brutal. Dès qu’elle l’eut reconnu, elle en voulut encore plus à ses parents. Voila ce qu’ils avaient réussi à faire. Non contents de les avoir séparés, ils l’avaient brisé. Pourtant, c’était un charmant garçon. Plaisant et un peu coureur. Mais qui n’avait pas de situation stable. De plus simple fils d’ouvriers. C’était rédhibitoire à leurs yeux. Pourtant, ils n’étaient que de vils prétentieux issus de familles aux mariages arrangés et qui voulaient poursuivre dans cette voie. Pourtant, qu’est-ce que j’ai pu l’aimer, pensa-t-elle en quittant la gargote. Quel couple l’on faisait. Mais je ne suis pas malheureuse avec Cyprien et je ne manque de rien.
 
Elle se mit alors à évoquer les quelques semaines qu’elle avait passées dans les bras de Stephen. Semaines bien prudes au regard des pratiques d’aujourd’hui. Le rouge lui vint rapidement aux joues lorsqu’elle se rappela comment il lui révéla le pouvoir magique de ses doigts. Cyprien s’en aperçut et lui dit :
 
_ T’es toute rouge ! Qui y a-t-il ?
 
_ Rien du tout. Ça va passer.
 
_ T’en est sûre ?
 
_ Oui ! oui, partons vite d’ici. On s’arrêtera plus loin.

Son Amour avait pris un coup de fusil.

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9 décembre 2013

La bonne Hortense

Naguère, par temps froid ou humide, lorsque sa voiture avait séjourné dehors ou dans un endroit non chauffé, le matin, un petit coup de manivelle favorisait le démarrage du moteur, en soulageant batterie et démarreur.

Ce temps est aujourd’hui révolu. Mais fut un temps … que les moins de 2…


Je sais, vous allez dire que c’est encore une scie que je vous sers, alors disons que les moins de 80 ans n’ont pas connus.

 

Nous sommes au milieu des années 1930. Hubert, Henri, Honoré Tréchair de Voux-Ressevoard, baron des Monts Piay Hauts Culles (*)  est un vieux beaux.

 

Cela fait bientôt quinze ans qu’il a pour maîtresse la belle Hortense, de douze ans sa cadette. Laquelle Hortense habite chez lui à la belle saison. Mais dès les premiers froids, elle préfère regagner sa propre demeure, mieux chauffée. Lui est veuf depuis…

 

_ Le décès de sa femme !

 

_  T’as trouvé ça tout seul ? Ou on te l’a soufflé ? … disons trois ans et demi,

 

Elle délaissée par son mari Valentin Siahanfleur parti aux Amériques avec une jeunesse deux ans plus tôt. Hortense est une femme de tempérament, comme l’on dit, mais aujourd’hui, l’âge venant, 3H a de plus en de mal à l’arroser, l’Hortense Siahanfleur. C’est pourquoi si l’on prêtait l’oreille certain soir d’automne il serait possible d’entendre ce dialogue.

 

_ Maxime, reconduisez Madame chez elle.

 

_ Bien Monsieur le Baron.

 

_  Et vous resterez à son service.

 

_ Merci Monsieur le Baron.

 

Ce que ne manquait pas de faire ledit Maxime, chauffeur et valet de chambre de 3H, qui prenait grand plaisir à satisfaire son maître dans cette mission.


Faut dire aussi qu’il  s’agissait d’une agréable mission que lui confiait le baron.
Ainsi comblée la nuit venue, Hortense continuait de sépanouir de jour en jour.

 

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(*) Très petite baronnie située aux confins du Chalonnois que son aïeul Anselme Tréchair reçut en récompense de certains services rendus au Duc du cru, pour le prix de son silence. Faut dire que la légende voudrait qu’il se soit substitué à celui-ci pour assurer sa descendance. 


8 décembre 2013

100.000 km à 100 km/h !

 

Si l’histoire a conservé des traces des records établis par une Aronde entre le 1er août et le 16 septembre 1953, elle n’en a pas gardé de ce qu’elle advient dans les mois qui suivirent.
 
C’est ainsi qu’elle se retrouva un jour dans le hall d’exposition de Marius Glasset, alors agent Simca de Maizy lès Piay au moment où débutait la commercialisation de l’Aronde 1955 dite surbaissée.
 
L’avait mis le temps mais elle était là pour une semaine. Grâce à des photos des archives personnelles de Grégoire Attois, le pigiste de la Feuille de Choux Farcie, retrouvées au milieu des  Feuilles fanées, les archives de FCF cet instant peut vous être présenté à nouveau.

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